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Le blog de didier falleur pensées nomades

Retour à Turis et Valencia

didier falleur

Vous vous souvenez de ce couple qui m’avait accueilli lors de mon voyage à vélo en Espagne l’année passée ? Non ? Pour vous rafraichir la mémoire, c’était à Turis, pas loin de Valencia pour mon premier jour. Eh  ben comme  je suis dans le coin je suis venu leur rendre visite avec mes amis. Nous avons fait le même trajet qu’à vélo et j’ai pu revoir ce beau paysage vallonné, ces champs cultivés, ces cotes et ces descentes qui m’avaient fait passer une bien belle journée et je m’en suis souvenu comme si c’était hier. Magique !

Ils habitent toujours au même endroit même s’ils cherchent désespérément une nouvelle maison depuis un an mais après en avoir visité 60, aucune ne leur a fait bondir de joie.

Leur petite fille Yara a grandi, 19 mois et belle blonde. Y a de la belge la dedans. Ils sont toujours aussi chaleureux. Des chats partout mais un peu sauvages et qui ne se laissent pas trop approcher. Mais c’est l’heure de l’apéro alors pas de temps à perdre. Quelques Tyris (bières de Valencia) pour commencer accompagnées de galettes et d’humus. Soupe de potimarron, salade aux herbes et pousses de lavande, quelques galettes au fromage, cakes aux pommes et à l’orange pour terminer, un vrai festin. Le petit merlot organic de 2014 est bien passé aussi. La preuve qu’un repas végétarien peut-être original et gouteux.

Retour à Turis et Valencia

Après on a dansé sur du Makulele tout en frappant en cadence sur des bois coupés. Petite fête improvisée dans la campagne avec vue sur le massif montagneux et le cocher de soleil. Pas la peine d’aller très loin pour un dépaysement total.

Valencia se prépare pour les Mascletàs et les Fallas. Ça commence samedi. Festivals de feux d’artifice de jour comme de nuit. Ça attire une foule du monde entier. Heureusement je pars le dimanche ; en même temps, là où mes amis habitent, c’est vraiment à la campagne et à l’écart de toute cette agitation. Les Valenciens préfèrent fuir la ville et louer leur appartement pour les fêtes un peu comme à Avignon pour le Festival.

Mercredi, Valencia pour la journée. J’aime bien cette ville tranquille de pourtant un million d’habitants mais le centre ville est presque entièrement piétonnier ce qui donne cette impression de calme. Il faut un plan car l’enchevêtrement des petites rues est un vrai casse tête pour ceux qui débarquent sauf si vous êtes accompagné par une amie qui la connait par cœur. Passage obligé par la poste pour quelques timbres qui vendront se poser sur les cartes postales destinées aux amie.s. Il y a un bureau pour la philatélie même si les espagnols eux mêmes se plaignent du manque de choix. Le Portugal est montré en exemple et je peux le confirmer.

La place de l‘Ayuntament est prête pour la première mascletà et nous nous dirigeons vers le marché central pour le bonheur de revoir cette architecture magnifique. Le Centre del Carme propose cette année trois expos dont une de Xu Bing, un artiste chinois qui travaille sur l’écriture car il a du à 11 ans, comme tous les chinois, réapprendre tout l’alphabet imposé par Mao dans une forme simplifiée. Assez austère mais un genre de dessin animé montre de belle façon les rapports entre les objets et les caractères.

Retour à Turis et Valencia

Comme tous les ans, l’artiste choisi pour la Falla de la place de l’Ayuntament a droit à une expo sur son travail. Cette année c’est Pichiavo. Mixte entre statuaire grec et tags. Une expo de photo de JESÚS MADRIÑÁN. MIL NITS I UNA NIT sur la construction de l’identité des jeunes. Quelques beaux portraits.

Retour à Turis et Valencia
Retour à Turis et Valencia

Et puis voila. D’habitude c’est plus riche mais il faut s’en contenter d’autant plus que mon amie Brilli n’est pas très sensible à l’art contemporain.

On a rendez vous avec sa sœur Carmen qui tient le kiosque à journaux du marché de Russafa et nous retraversons la ville dans l’autre sens. Personnage central de cet endroit qui connait tout le monde et que tout le monde connait depuis le temps qu’elle est là. Forte personnalité et fort caractère aussi. Nous faisons quelques courses et nous dirigeons vers le nouveau parc enfin terminé après vingt années de tergiversations sur d’anciennes voies de garage de la Renfe. Calme au milieu du trafic. Quand les arbres auront grandi et les plantes pris possession des espaces qui leur sont réservés, cela donnera un bel ensemble même si le béton est un peu trop présent au sol. Le soleil cogne fort et nous passons de l’ombre, qu’il n’y pas encore beaucoup, au soleil de nouveau suivant la température. Elles me disent qu’il est temps d’en profiter car dans trois mois, ce soleil obligera tout le monde à se cacher de ses rayons cuisant. Nous sommes en février mais on dirait déjà le printemps. Ça fait la une des journaux télé : 28 à Murcia un 26 février !!!!! Seulement 25 à Valencia. Une paille.

 

Retour à Turis et Valencia
Retour à Turis et Valencia

J’achète du pain dans une nouvelle boulangerie tenue par un couple Itala-Argentin qui fait du pain français au levain. Quelle belle association. Il me dit qu’ils ne sont que trois à faire du pain bio dans la ville. Mais c’est mieux qu’avant car c’était zéro ou dans des boutiques mais ça venait d’ailleurs et c’était pas terrible. On va gouter. J’ai aussi craqué pour des petites tranches de pain perdu à la crème et mûres. Pas mal…..

Mes amis viennent d’acheter une maison dans un village situé à 10km d’ici (Marines Nuevo), Casinos ça s’appelle : rdc et deux étages plus ou moins 190m² pour 70.000€. Ils pourront y habiter tout de suite même s’il leur faudra envisager quelques reformes. Le village est un peu paumé mais on y trouve de tout et surtout du Turron et des dragées car ce sont LES spécialités du village (2800hab). On saura pourquoi on y va en plus des amis. Ah oui, on y rencontre aussi une espèce rare de triton qui peut atteindre 30cm (gallipato-Pleurodeles waltl).

Mais on n’en pas vu, de triton, mais des Turron oui et on en a mangé aussi.

 

Retour à Turis et Valencia

Hier soir, grande tristesse dans la maison, la petite chienne Maila est morte. J’avais bien vu à mon arrivée qu’elle était très diminuée ; elle avançait très lentement toute raidie de ses rhumatismes de vieille dame de presque 20 ans.

Aveugle et sourde elle se retrouvait souvent bloquée dans des coins sans savoir en sortir. Il fallait l’aider. Dans l’après midi nous l’avons déjà perdue ; elle s’était refugiée dans un coin comme pour nous prévenir que sa fin arrivait. Récupérée, cajolée, elle est morte tranquillement après une belle vie dans cette famille avec son copain chien Pepino aussi batard qu’elle, et sa copine chatte Luna.

Hier, la famille de Turis est venue au complet pour partager la fin d’après midi et le repas du soir. Déjeuner dehors (vers 15h00 tout de même) d’une paella végétarienne (poivrons, artichauts, choux fleur, haricot plats, fèves, ail et tomate) que je fais avec l’aide de Gonza comme chef. Je pourrais peut-être la reproduire mais je n’ai pas la poêle idoine et sur une plaque électrique, c’est pas évident. Sylvia revient de Valencia avec une St Feuillein triple en 75cl. Oufti !!!!! Gonzalo nous  concocte des pizzas délicieuses….les deux petites filles jouent ensemble. Belle soirée internationale ; Argentine, Belgique, Espagne et France réunies.

Joseph m’explique pourquoi les espagnols et peut-être plus particulièrement les valenciens sont aussi sourds des oreilles : les pétards……et les mascletàs c’est des pétards ÉNORMES !!!!! Et quand on sait que les familles y emmènent leurs enfants depuis leur plus jeune âge, faut pas s’étonner.

Samedi, dernière journée, Brilli et Olivia vont à Valencia pour y voir la famille. Avec Gonzalo, nous décidons d’aller grimper la Solana, un petit sommet que l’on peut voir depuis la maison. Elle forme une barre rocheuse très élégante. Sur le site IGN espagnol, que dalle mais grâce aux cartes achetées et éditées par un randonneur local, nous pouvons voir qu’il y a bien un sentier qui y conduit. Hop là, c’est parti. 300m de déniv et un petit 9kil en tout, de quoi occuper l’après midi.

Retour à Turis et Valencia

Trois heures en tout par un beau sentier qui grimpe sec, puis une petite traversée en crête et une descente raide vers une rivière presque à sec mais où un javali fait un boucan d’enfer dans une roselière. On ne le voit pas mais on le devine.

Une petite Bernardus triple pour fêter ça et une dernière soirée tranquille.

Retour à Turis et Valencia

Dimanche, 7h30 départ pour la gare de Joaquim Sorolla, train à 8h26 pour Barcelona, le temps de terminer le livre de Nan Aurousseau : Bleu de chauffe. Excellent ce récit d’un plombier qui, dans sa langue bien pendue, traite le monde comme il se doit, c’est à dire acide. J’adore ce style.

Un autre train pour Nîmes et un dernier pour la maison. Tout ça à l’heure, on croit vivre dans un rêve.

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