Escapade à Paris
Retour dans la capitale
Je viens aider mon amie Florence à remettre son appartement en ordre
Après le chantier des travaux
Mais peine perdue
Rien n’est prêt et rien n’est fini
Ces branleurs de portos naviguent entre les chantiers divers
Mais les découvertes sont amères
Et elle se retrouve en queue de liste
C’est la déprime
Du coup j’ai rien à foutre
Samedi on traine
Galettes oignons, pomme de terre, fromage au marché bio des Batignolles
Avec petite tarte fine aux pommes comme dessert que nous dégustons au café populaire (café à 1€)
Belle carte de vins bio et naturel
Puis cinéma pour Une histoire de famille de Koré-eda….magnifique……
On termine la soirée dans une petite boutique-resto italien
Minestrone, pâtes, gratin d’aubergines et Panforte en dessert
Les vins ne m’ont pas chamboulé
Dimanche y’a du soleil
Après un brunch chez son ami Joël
On décide de partir à pied jusqu’à la Fondation Vuitton
Où elle va voir l’expo Schiele/Basquiat
Moi j’y vais pas
De chez elle nous nous dirigeons vers le nouveau quartier des Batignolles
Construit sur les anciens terrains de la SNCF
Y’a des trucs biens
Comme cet immeuble où sont insérées des maisons dans des étages
Y’a des trucs moches
Comme ceux qui reproduisent des blocs de béton sans rien
On en fait tout le tour par le jardin Martin Luther King
Puis retour vers Pont Cardinet
On rejoint l’Arc de Triomphe
Les vestiges des heurts entre Gilets Jaunes et Police sont encore bien visibles
Vitrines défoncées et planches de bois
Ce sera encore plus flagrant dans l’avenue de la Gde Armée
Ça a bien cartonné
Porte Maillot, Sablons, nous v’la rendus
Le jardin d’acclimatation de mon enfance
Je laisse Flo et ses tableaux et je rentre (ça fait longtemps que je n’ai pas fait 9 km à pied)
Lundi je me retrouve seul
Je commence par du cinéma avec Amanda
Où un frère (Vincent Lacoste) se retrouve avec la fille de sa sœur morte lors d’un attentat
C’est poignant et d’une justesse incroyable
Les dialogues coulent et les images viennent appuyer de façon subtile des moments d’une extrême force
Tout le monde est épatant
L’après midi Palais de Chaillot pour une expo sur
L’art du chantier, construire et démolir du 16° au 21° siècle (c’est de saison).
Les grands travaux, les machines, les ouvriers, les luttes sociales et même trois photos sur la construction de MLF par des ouvriers algériens
En sortant, Joël m’emmène dans une des ailes du Palais qui expose les moulages des plus beaux monuments de France (surtout des églises). Sous Viollet-le-Duc.
On n’a pas tout vu c’est immense.
Faudra que j’y retourne.
Le soir j’invite tout le monde pour une belle soupe de légumes.
Mardi, dernier jour
Je commence par la visite du musée Zadkine
C’est dans son ancienne maison près du jardin du Luxembourg
C’est charmant et très intime
Sculptures, quelques tableaux un jardin et son atelier
La plus belle pièce et sans contexte ce Fauve qui vient de Grenoble
Le reste est pas mal non plus tout de même
Marche jusqu’à Beaubourg
Je passe par le marché de Noël de Cluny
Et je me régale d’un Aligot dégusté dans le jardin
Puis d’un non moins délicieux Pastéis de Nata de la Queijaria Nacional
Justement celle qui se trouvait au bout de la rue où nous habitions à Lisbonne
Uma delicia !!!!!
La vendeuse super sympa m’offre deux Ginja
Dans un petit verre tout en chocolat
Je continue vers Beaubourg où je compte rendre visite
À la marchande chinoise qui m’a vendu un soi disant thé Lapsang Souchong
Dont il n’a que le nom
Mais on connait la politesse de ces gens
Et leur aptitude à accepter une négociation
Et comme elle me prend de haut avec sa face d’assiette froide
Je lui balance son thé dans le magasin
Devant le regard ébahi des deux autres personnes qui s’y trouvaient
Ça m’a fait un bien fou
J’ai continué vers Strasbourg St Denis
La rue qui glisse qu’elle s’appelait
Mais au carrefour du boulevard du même nom
Qu’elle n’est pas ma surprise horrifiée
Des putes chinoises, putain, des putes chinoises, putain
Je le crois pas, je le crois pas
Elles font le tapin, putain, elles font le tapin
Toutes plus laides les unes que les autres
On dit aussi qu’elles appartiennent à une ethnie de brigands
Ça donne envie de vomir
La station est fermée
Il faut aller jusqu’à Château d’eau
Je vais rendre visite à mon ami Claude
Un ancien collègue de Levallois Motos
Qui s’est reconverti dans la conception d’enceintes
Pas celles qui enferment des villes
Mais bien celles qui flattent les oreilles
Y’a des petites pour les mélomanes pas très riches
Y’a des plus grosses pour ceux qui ont les moyens
Et puis il invente des trucs aussi
Comme c’est Noël
Je suis rentré dans la petite église de St Severin
Pour voir une crèche contemporaine
Dont on fait la promo à l’entrée
Eh bien c’est super
L’église déjà qui de l’extérieur
Parait toute petite
Mais dès qu’on y pénètre
Offre toute sa grandeur
Et sa lumière
La crèche est magnifique dans sa simplicité
Une coupole géodésique
Un voile qui l’enserre
Du sable où est délicatement posé
Un disque doré
Je rentre
J’ai un autre diner à préparer
C’est ma dernière soirée à Paris
Je rentre demain
Je suis épuisé