Début de la troisième semaine de repos forcé
Beau voyage au dessus de la Lozère
Génolhac, Pont de Monvert, Le Pic Cassini, le Mt Lozère et les Bondons jusqu’à Mende
J’ai fait tout ça à pied
Et maintes fois et accompagnés par de multiples personnes
Que j’ai emmenées à la découverte de ces paysages merveilleux
Par toutes les saisons sauf peut-être en hiver
C’est vraiment très rigoureux
On prend le train jusqu’à Génolhac
Et on n’a plus qu’à grimper
Jusqu’au Mas de La Barque
Les sources du Tarn
Le vieux pont qui l’enjambe peu après
La descente sur Pont de Montvert au sud
Ou Le Blaymard au nord
C’est comme on veut
Ou alors on tire tout droit sur le sommet de Finiels
Et on continue sur Florac ou Mende c’est au choix
A gauche il a le massif du Bougès
Et à droite c’est le causse de Margeride
Et c’est encore une autre histoire
Alors merci le TDF pour ces beaux paysages
L’arrivée s’est faite sur un fameux aérodrome
Où s’est donnée une non moins fameuse réplique de cinéma
Vous ne voyez pas ???
Je vous aide ???
« Y’a pas d’hélice, c’est là qu’est l’os »
Ce soir alerte à Beaucaire
Dans l’immeuble d’à coté
Des camions de pompiers, une grande échelle
Des voitures de flics à gogo
Mais kessiss pass ????
Deux pompiers équipés la totale
Pénètrent dans un appartement par la fenêtre
Mais ils n’ont pas l’air trop pressés
C’est quand la voiture de la police scientifique arrive
Que j’en déduis qu’il doit y avoir un macchab’ dans l’histoire
Renseignements pris il aurait au moins quatre semaines
Mais ils n’ont rien senti ou rien vu d’anormal les voisins ?
Ça craint !!!!!
Et puis n’entendant rien dans l’appart d’à coté
Je pensais que ma voisine était partie en vacances
Elle aurait pu au moins me prévenir
Et me laisser un mot doux sur ma porte
« Cher voisin, je suis partie et vous pouvez enfin vivre à votre aise »
Mais que nenni, elle est revenue dimanche après midi
Ce fut une joie de courte durée
Et j’ai retrouvé le bruit des chaussures à talons sur le carrelage
Les clefs qui ferment et ouvrent à quadruple tours les serrures des portes
Et les fenêtres qui s’ouvrent et se ferment en douceur
24° ce matin, si ça continue va falloir mettre une laine
Cession vinyles ce matin
Ça prend plus de temps de changer la face d’un 33tr que de laisser courir une playlist de 1353 titres d’affilée
Commençons donc par
FELA (1938-1997): Teacher Don’t Teach Me Nonsense et Look and Laugh (1986)
Continuons avec:
Linton Kwesi Johnson (1952): Making History (1984) dont voici les paroles de Wat About Di Working’ Claas
From Inglan to Poland
Every step across di ocean
Di ruling claases dem in a mess, oh yes
Di capitalist system are regress
But di soviet system nah progress
So wich one of dem yuh think is best
When di two of dem work as a contest
When crisis is di order of di day
When so much peoples cryin' out fi change nowaday
So wat about di workin claas, comrade chairman
Wat about di workin claas
They pay di cost
They carry di cross
And dem nah gon to get dem no_______
Dem nah gon get dem no ______
From di east to di west in di land I love di best
Di ruling classes dem is in a mess, oh yes!
Crisis is di order of di day
Di workers dem demanding more pay everyday
Di peasants want a lot more say now a day
Di youth dem rebellin every way, every way
Insurrection is di order of di day!
There’s a lot of people cryin out fi change now a day
Et encore :
King Sunny Adé (1941 – Nigeria) et son album Synchro System (1983)
On associe son style à la Juju Music accompagnée des fameux Talking Drums
Le soir, après un beau doc d’Arte sur l’Aubrac (ah, ses vaches, son aligot et ses paysages !!!!!), je visionne un premier film de Denis Gheerbrant : « Amour rue de Lappe » (1984 – 60mn). J’y trainais quelques guêtres entre 86 et 91 quand j’étais motard de presse. On se retrouvait avec des collègues dans des restos du coin après le boulot. Cela ne ressemble plus du tout à ça si vous vous y promenez maintenant.
Lundi matin j’ai rdv avec mon ancien toubib (le seul homéopathe du coin). Je m’étais fritté avec lui il y a quelques années à la suite d’un diagnostique qui m’avait paru moyen. Quand je l’ai appelé il m’a dit : »C’est oublié. Viens me voir ». Et c’est pour ça que je suis là mais pas facile d’aller à St Etienne du Grès sans véhicule. Heureusement, Marie France et Francis m’y amènent et seront assez gentils pour attendre la fin de la consultation et me ramener chez moi. Le toubib est assez effaré que l’on ne m‘ait pas fait d’échographie et me dit dans l’impossibilité de faire un diagnostique précis (cette fois) sans ce résultat. Quel con ce mec des urgences. Il y a un centre de radio à Tarascon. M.F. et Francis me déposent mais raté, le type est en vacances et pas possible pour l’instant. Je dois me rabattre sur celui de Manduel. Vachement pratique. Va falloir que je trouve des gens pour me châler. Anne me fait coucou du train qui l’emmène à Génolhac.
Je me régale de l’impertinence de l’ado du livre que je lis (toujours au sujet de la Corée du nord). Elle fait des coups pendables avec ses copines et à la barbe des adultes chargés (tu parles, ils boivent des coups entre eux) de les encadrer. La vision idyllique de ce pays et du monde communiste est assez incroyable. Je me souviens de voisins bulgares quand j’habitais Meudon Laf ‘ (1964/1973). Il était vendeur de voitures, elle, je ne sais plus mais quand ils partaient là-bas voir leur famille dans leur splendide Opel Sprint Coupé rouge, tout le monde croyait sur leur passage avoir affaire à quelqu’un du parti et c’est tout juste si on ne se mettait pas au garde à vous. Peu ou pas de bagnoles de ce genre à cette époque. Egalement les anecdotes des chaussures qui arrivaient dans les magasins mais que des pieds droits….sans compter les meubles de cuisine….un seul modèle, pas de jaloux.
On en reparle.
Je me suis tout de même fendu d’une lettre à la directrice du CHU de Nîmes pour lui faire part de mon appréciation des soins proposés par le docteur qui m’a reçu (rien !!!!!). Je verrai bien ce que ça donne. C’est sur les conseils de la standardiste.
Vous pouvez noter que je ne vous prends pas la tête avec l’AFFAIRE Benalla(moitié) mais ne vous inquiétez pas, je suis ça de près, trop content de voir le Président des Très Riches empêtré dans ce scandale.
Soirée Tati sur Arte (que ferais-je sans toi chaine adorée) : « Mon Oncle » dont j’ai pu encore observer de nouveaux détails oubliés (les chiens facétieux, une personne qui marche de l’autre coté du mur de la maison). Un grand moment de bonheur suivi d’un doc (déjà vu) sur sa vie de cinéaste (fatigué) et ses réalisations. Extra !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
J’ai passé une partie de l’après midi en compagnie de Caetano Veloso (Joia – 1975) et Milton Nascimento (Clube da Esquina 2 – 1978). Changé de continent, de l’Afrique au Brésil grâce à la musique mais c’est une continuité naturelle.
Mardi pas grand-chose, fini le livre de l’ado en Corée du Nord, fais un peu de vélo entre Carca et Bagnères de Bigorre. J’avais la sueur qui coulait à suivre Alaphilippe à 90km/h dans les descentes. Trop fort ce type, en plus il est sympa. Il a gagné l’étape.
Ah si, il s’est passé quelque chose sur le parcours : une manif de paysans de la Piège « afin d’attirer l’attention sur la sortie programmée de leur région, la Piège, du statut de « zone agricole défavorisée », et la fin des indemnités compensatoires qui vont avec. Les flics devaient trouver que ça sentait un peu trop la bouse. Ils ont gentiment aspergé les agricultrices de parfum……………………………….………….trop gentils ces messieurs………….pour en savoir plus (https://www.lemonde.fr/economie/article/2018/02/24/nouvelle-carte-des-zones-agricoles-defavorisees-des-communes-de-l-aude-craignent-de-tout-perdre_5261965_3234.html).
Je suis passé à l’Amap récupérer mes paniers de légumes et de fruits. Vanessa m’a accompagné. J’ai de quoi manger pour un moment.
Ce soir j’ai regardé deux autres films de Denis Gheerbrant. Le premier, Lettre à Johan van der Keuken – 2001 – 30mn. Après sa mort, il décide de lui dédier une lettre filmée et il part marcher. Et où à votre avis ? Dans les Cévennes. Cela parait tellement évident d’arpenter ces paysages pour se retrouver, méditer et transmettre des sentiments. Il prend le train à Moulins et descend à Génolhac. Ce n’est pas mentionné dans le film mais je reconnais tout de suite le granit, la bruyère et même si j’ai quelques doutes un instant, la vue plongeante sur le Pont de Monvert me conforte dans mes impressions. Puis il suit le sentier qui monte au dessus du Bougès pour se rendre à Florac où il se déleste de sa tente et autres trucs. Son sac pesait 20kg. Le Causse Méjean lui tend les bras et après une nuit dans une ferme il redescend dans la vallée par Racoules et Salgas. Il montre les villages sur la carte. Je suis profondément touché car c’est exactement là que j’ai passé une année complète en 1978. Il remonte ensuite en face retrouver la corniche des Cévennes. Le film se termine par un plan fixe sur Barres des Cévennes. La claque !!!!!
Le deuxième (Question d’identité – 1985 – 53mn) suit trois jeunes arabes entre la France et la Kabylie dans leur questionnement quant à leur relation avec le pays où ils vivent et celui de leur parents. J’y vois encore une France apaisée. Pour combien de temps ?
Dans l’après midi caniculaire rien de mieux que de continuer de voyager au calme avec Denis Gheerbrant : Et la vie – 1991, 90mn. Un voyage itinérant entre Charleroi et Marseille (entre autres) à la rencontre de personnes qui ouvrent leurs portes et racontent leurs vies et leurs rêves. Passionnant.
J’ai reçu une demande express d’une cycliste accablée par la chaleur. Camille (K1000….excellent) arrive vers 18h00 sur son vélo couché (c’est rare). Elle est instit à Beauvais et fait un tour de France, seule mais jamais vraiment avec les rencontres qu’elle fait sur les routes…. Elle est partie ce matin à la fraiche : 8h30 – 27°. Bon voyage vers
Bordeaux. Je lui ai donnée le contact d’une famille cycliste très sympa vers Carcassonne.
J’ai terminé de visionner les films de D. Gheerbrant avec le dernier épisode : « Le voyage à la mer » (2001-84mn). Ce type a une facilité déconcertante pour se faire accepter par les gens qui l’entourent. C’est vrai qu’à l’époque, le monde n’était pas encore pollué par les smartphones et autre conneries de ce genre et que quelqu’un qui se promenait avec une vraie caméra devait encore être respecté. Ce qu’il fait donc dans les campings où il séjourne en s’immisçant dans la vie des gens qui campent autour de lui. Nous rentrons dans leur intimité et ils parlent librement et même avec émotion quand cela devient très personnel. La relation de ce père et de ses trois enfants (mais Papa, pourquoi tu vas travailler ? Reste avec nous…) me fait vraiment prendre conscience de celle misérable (affectivement) vie que notre père nous a offert. Heureusement, nous avions une super maman. C’est magnifique et ces gens ordinaires rayonnent de leur simplicité et leur amour de la vie. Merci Monsieur pour ces beaux moments partagés.
Flo est revenue de la montagne. Ça doit lui faire un choc d’avoir quitté les 15° de Briançon et de débarquer dans la fournaise locale, juste 23° de différence. Elle me raconte sa randonnée dans le massif des Ecrins : juste fantastique, avec un accompagnateur super dingue d’insectes et de fleurs et des paysages à couper le souffle (comme le nom d’un refuge d’ailleurs) comme d’habitude. Et vive la Montagne !!!!!
Vendredi, échographie du talon pour voir où ce que çà en est. Tout est confirmé et y’a pu qu’à attendre. Le soir nous sommes allés observer l’éclipse de lune avec quelques personnes. Le disque rouge suivi de Mars est sorti au dessus des Alpilles vers 21h50. C’était dur d’expliquer que c’était une éclipse totale de lune mais que l’on pouvait tout de même la voir. Dommage que la ville soit tant éclairée. J’aurais été le maire, j’aurais proposé une observation depuis le château d’où la vue est imprenable. Mais faut pas rêver quand même surtout quand c’est un soir de bodega. On peut pas se bourrer la gueule et regarder un phénomène qui n’arrive que tous les 1600 ans. N’a fout !!!!! Plus tard on a vraiment vu la lune, argentée cette fois, sortir doucement. C’était assez beau. Il fait toujours aussi chaud.
commenter cet article …